21/07/2012

C’est encore loin le sommet !?

Après concertation sur la météo plus ou moins douteuse, ce sont les Grandes Jorasses qui sont les heureuses élues pour ce weekend !!!

Rendez vous le samedi à notre point de départ favori. En voiture tout le monde avec Guilian, Florian, Stéphane et Noémie, direction le petit Saint Bernard pour retrouver Victor et Simon et continuer la route ensemble jusqu’au parking du Val Ferret (1200 m).

« C’est pas les grosses chaleurs par là-bas », le ciel est toujours un peu gris quoi qu’avec quelques trous bleus… On remplit judicieusement les sacs et c’est parti pour la monté au refuge Boccalatte (2 804m): oui ce petit toit que l’on voit au coin d’un rocher, au dessus d’un vieux glacier, et bah c’est là… Arrivés au refuge, on est déjà content d’être là ! Petit repérage du glacier pour le départ le lendemain matin.

10/07/2012

Nous partîmes 9, nous redescendîmes 6... à temps !

Samedi 7 juillet, 7h30 - Notre groupe retrouve Christophe avant de rejoindre la longue file attente pour la benne : l'ambiance est donnée, on est bien à Cham... Arrivés la veille, nos incertitudes sur la météo sont soulagées même si nous ne restons finalement qu'un jour. C'est donc parti pour une belle journée granitique ! Le projet de traversée Charmoz-Grépon n'étant plus envisagé, notre choix d'ascension s'est porté la veille sur l'aiguille du Peigne. L'approche est assez rapide mais pas gagnée : benne > suivre les cordées devant > continuer tout droit > revenir en arrière parce qu'on a trop suivi les groupes > trouver le pied de la voie en repérant d'autres cordées qui s'équipent au pied de la voie ! 
Nous partons avec deux cordées composées de Jordan, Guilian, Laure, Victor et Pierre dans l'arête des Papillons pendant que Xavier, Stéphane et Christophe s'attaquent à l'arête SW. Il est pas loin de 8h30, nous nous donnons rendez-vous avant 17h pour redescendre avec la benne. Enfin c'était le plan A...
Les premières longueurs des Papillons, assez accessibles nous permettent de nous mettre en jambe en gardant les grosses, et surtout de (re)découvrir ce rocher si beau à grimper. La première fissure ne tarde pas à arriver et les premières contorsions aussi ! Nous passons petit à petit pour la plupart en mode "chaussons", et enchaînons les longueurs autant que l'affluence du jour le permet... On arrive à protéger sans souci (un peu trop solidement d'ailleurs pour certaines ;), ce qui nous laisse nous concentrer sur la fluidité et la rapidité des manips de cordes. Les passages côtés en V sont pas donnés pour tous, heureusement des pitons ont poussé juste là : ça tombe bien ! 
Nos deux cordées se suivent de près, on arrive à pas trop mal gérer l'avancement des groupes de devant, de derrière, puis des côtés (qui débouchent des dalles NW)... ce qui nous fait quand même déboucher vers 14h au sommet du couloir des Papillons... Le choix devient alors stratégique : on serait bien tentés de continuer en direction du haut du gendarme, nos compagnons contactés par radio étant également à quelques longueurs de la sortie... Que faire !
 Nous ferons ce que l'heure "approximativement" consultée nous conseille : prendre la direction du couloir des Pap'... après quelques rencontres impromptues et un casse croûte trois étoiles avec vue trois étoiles. Pas de traces de nos compères dans la voie d'à côté, "si ça continue ils z'auront pas la benne !".
Deux rappels plus tard et le couloir derrière nous, toujours personne en vue, mais ils nous confirment qu'après avoir mis un peu plus de temps que prévu ils se rapprochent des rappels... l'équipe des Papillons passe au plan B et décide donc de pas louper la benne vers la vallée : "Ils nous en voudront pas !?". Et effectivement ils n'auront pas l'air de nous en vouloir : après une heure à attendre et quelques bières laissée à leur attention, Xavier nous confirme qu'ils sont arrivés tard et qu'ils redescendront à pied ! Nous repartons donc rassurés vers nos contrées respectives, mais avec le sentiment que certains auront vraiment mérité leur bière aujourd'hui ! Encore merci au guide pour l'encadrement de cette chouette sortie qui nous a (re)donné foi en notre pose de matos. 
Pour le groupe, Flavie